DE LA GRÈCE. 381 glant sur son corps, dont les Troyens vouloient s’emparer, et que les Grecs ne vouloient pas leur abandonner. Ces derniers finirent pas avoir le des sus, grace à la valeur d’Ajax et d’Ulysse, dont le premier emporta le corps d’Achille sur ses épaules, tandis que l’autre tenoit tête aux Troyens (1). Après qu’on lui eût donné la sépulture, Thétis proposa ses armes pour prix, et demanda qu’elles fussent données à celui qui auroit le plus contribué à em pêcher que les Troyens ne s’emparassent de son corps (2). Ajax et Ulysse étoient les seuls qui pus L. XXII, v. 359-56o, ce que Virgile, Enéide, L. VI, v. 57, explique en disant que le trait de Pâris fut di rigé par Apollon. Quintus de Smyrne, L. III, v. 6o et suiv., dit qu’il fut tué par , Apollon tout seul. Hygin, fab. 1o7, qui rapporte la même tradition , dit qu’A | pollon blessa Achille au ta lon, la seule partie de son corps qui ne fût pas invul nérable. Dictys de Crète, L.IV,ch.1oet11,asuivi une tradition toute diffé rente, dont on trouve aussi des traces dans Servius sur Virgile, Enéide, L. VI , v. 57. D’après cette tradition, Déiphobe et Pâris auroient profité de la passion que Polyxène, l’une des filles de Priam , avoit inspirée à Achille, pour l’attirer dans le temple d’Apollon Thym bréen, où ils l’assassinèrent. -(1) Arctinus, extraits, p. 35. Ulysse, Odyssée, L. V, v. 51o, parle lui-même du combat qu’il soutint contre les Troyens à cette occasion. (2) Quintus de Smyrne, L. V, au commencement. Homère, Odyssée, L. XI, v. 546.
