Page:Histoire des premiers temps de la Grèce, Tome 1 (1822).djvu/460

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DE LA GRÈCE. · 397 intérêt AEnée fut rejoint vers le mont Ida par les habitants des villes des environs qui, voyant l’in cendie de Troie, craignoient d’éprouver le même sort (1). Quelques Troyens S6 réfugièrent aussi auprès d’Anténor, dont la maison avoit été exceptée du pillage général en considération de l’hospitalité qu’il avoit donné à Ménélas et à Ulysse, lorsqu’ils étoient venus à Troie en ambassade (2), et de ce qu’il les avoit soustraits à la fureur des fils de Priam, · qui vouloient les faire périr (3). Nous verrons dans la suite ce que devinrent ces deux chefs. Les Grecs, ayant partagé le butin et détruit la ville de Troie de fond en comble , s’occupèrent des préparatifs de leur retour. Il s’éleva à ce sujet une contestation entre les deux Atrides. Ménélas voulant partir sur-le-champ , et Agamemnon croyant qu’il falloit rester quelques jours pour appaiser , par des (1)Denys d’Halicarn.Ant. Rome, L. I, ch 47. , (2) Quintus de Smyrne, L. XIII, v. 291 et suiv. (3) Dictys, L. I, ch. 1 1. Polygnote, dans son tableau de la prise de Troie, qu’on voyoit à Delphes, avoit re présenté la maison d’Anté nor avec une peau de léo pard suspendue au-dessus la porte ; (Pausanias, L. X, ch. 27 ) ce qu’il avoit pro bablement mis d’après So phocles, qui, suivant Stra bon, L. XIII, p. go5 , disoit qu’Anténor avoit suspendu cette peau d’après une con vention faite avec les Grecs, pour marquer que sa mai son devoit être respectée.