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DE LA GRÈCE.

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neuf cents ans avant la même époqué, dit que les Cananéens ou Phéniciens étoient dès lors dans ce pays ; cette expression, dès-lors, donne à entendre qu’il n’y avoit pas bien longtemps qu’ils y étoient, •A

et je serois assez porté à croire qu’ils étoient les mêmes que les Hycsos ou Pasteurs , qui possédèrent pendant quelques temps une partie de l’Egypte (1). Ils ne furent pas plutôt établis sur les côtes de la mé diterranée, qu’ils se livrèrent à la navigation, et en treprirent, suivantHérodote (2), des voyages de long cours pour aller porter dans diverses contrées les pro ductions de l’Egypte et de l’Assyrie. S’étant rendus, comme les Hollandois dans les derniers siècles, les facteurs de tous les peuples connus, ils ne durent pas tarder à sentir qu’il leur falloit sur différens points des espèces de comptoirs ou entrepôts où ils pussent . déposer leurs marchandises, et réparer leurs vais seaux ; ils en formèrent, à ce que je présume, d’a bord dans l’île de Chypre, qui n’étoit pas très-éloi gnée de leurs côtes ; Strabon (3) dit effectivement que cette île avoit été peuplée en premier lieu par des Telchines. Ils en formèrent ensuite d’autres sur les côtes de l’Asie mineure, qui offrent un grand nombre de golphes et de ports ; dans l’île de Crète -*

(1) Joseph contre Appion, (2) L. 1 , $ I. T. II, p. 444-

(3)L.XIV,p.966.