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DELAGRÈCE. . ·

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plus reculés, en Italie, pour le commerce, que les Phéniciens imaginèrent de former un établissement dans le golphe, qui précède immédiatement le Pro montoire Malée, si célèbre par ses tempêtes. Ina chus n’étoit probablement qu’un chef de mar chands, ce qui n’empêchoit pas qu’il ne pût être d’une famille très-distinguée ; le commerce étant chez les Phéniciens comme chez les Carthaginois, la profession la plus honorable. Les habitans du pays, attirés par le commerce, se rassemblèrent bientôt autour de ce nouvel établissement, et cette réunion forma une ville, ou plutôt un bourg, qu’on nomma Argos, parce que le lieu où ils s’établirent étoit une plaine, ce qui étoit la signification du mot Aoyos dans le dialecte Macédonien (1), le même à peu près que l’ancien AEolien, langue primitive de la Grèce ; et c’est de ce mot que les Romains avoient fait celui d’ager.

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| Inachus vint dans la Grèce vingt-deux généra tions, ou environ sept cent trente ans avant le siége de Troie ; son nom, en Phénicien, enak ou enacim, signifioit grand, puissant, et il est sans doutel’origine du mot anax (&va#), que les Grecs donnoient jadis à leurs princes. Il eut pour successeur Phoronée son fils, que quelques auteurs regardent comme le véri (1) strabon, L. VIII, p. 571.