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Page:Histoire des quatre fils Aymon, publication 1840.djvu/122

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qu’il ne put s’empêcher de tomber par terre ; Regnaut le voyant par terre, prit Broissard par la crinière et dit à Oger : Vous avez eu tort de renverser mon frère, vous qui êtes notre parent, ne deviez-vous pas nous défendre ? au contraire vous êtes notre plus cruel ennemi, ce n’est pas bien agir. Reprenez cependant votre cheval, mais j’espère que vous ne nous ferez aucun mal. Cousin, dit Oger, vous avez bien raison. Quand il fut remonté, il mit l’épée à la main, et se mit à frapper si rudement, qu’il faisait trembler tout devant lui. Maugis voyant que tous les bataillons étaient en ordre, sortit de son embuscade et vint à Balançon, il passa le gué et se mit dans la mêlée. Les Français étaient très-fatigués, ils se mirent en fuite ; les Gascons les chassèrent environ une lieue, puis retournèrent au camp, où ils prirent tout ce qu’ils y trouvèrent. Maugis alla à la tente de Roland et prit le dragon qui était au-dessus. Ils repassèrent le gué de Balançon et s’en retournèrent à Montauban avec grande joie. Maugis fit distribuer le butin à ses gens, puis monta sur la tour de Montauban et y mit le dragon de Roland au-dessus, de manière que toute l’armée de Charlemagne pouvait l’apercevoir. Le roi l’ayant vu, pensa que Roland avait pris le château.


CHAPITRE XIII.


Comme le roi de Gascogne rendit Regnaut et ses frères à Charlemagne.


Nous parlerons dans ce chapitre de Roland et Olivier qui revenaient de la chasse fort contens