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cheval Bayard. Cet écrivain, qui florissait en 1258, invective contre les tournois et demande aux joûteurs de son temps, s’ils peuvent se promettre de leurs exercices plus de réputation que n’en acquit ce fameux cheval, qui mourut, dit-il, il y a déjà plus de 500 ans, et dont la mémoire dure encore ? Cantimpré pensait donc qu’il fallait redescendre jusqu’au VIIe siècle, au moins. Son annotateur, Colvener, remarque que la mémoire de Bayard s’est conservée jusqu’à nos jours, et que nous avons des romans français et flamands sur ses exploits fabuleux (car un enfant les jugerait tels). Mais, ajoute ce scoliaste, puisque Cantimpré en parle comme d’un cheval qui a véritablement existé, il y a de l’apparence qu’un fait réel a donné naissance aux contes que l’on en fait, ce qui est aussi arrivé par rapport à la plupart des fables adoptées par les poètes.


Le roman des quatre fils Aymon fait partie de la bibliothèque bleue, et doit, à cette admission, une partie de sa grande popularité ; ceux qui voudront en savoir davantage sur ces illustres personnages, pourront consulter le tableau généalogique de la famille des fils d’Aymon, publiée par M. Brès, en 1829, à Paris.