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Page:Histoire des salons de Paris, tableaux et portraits du grand monde sous Louis XVI, le Directoire, le Consulat et l'Empire, la Restauration et le règne de Louis-Philippe Ier. Tome 1.pdf/33

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INTRODUCTION.

C’était alors qu’il aurait fallu un homme à forte tête comme Napoléon. Ce système de fusion qu’il regardait, justement, comme seul susceptible de sauver la France, c’était dans cette circonstance qu’il le fallait établir ; il fallait des deux parlements n’en faire qu’un : car il était évident qu’une dispute entre ces deux corps, voulant ressaisir et conserver le pouvoir, devait amener une catastrophe. Qu’on approfondisse les causes des combats que se livrèrent ces deux partis : c’était la liberté naissante se heurtant contre le despotisme ; la religion contre la philosophie ; l’autorité absolue contre l’autorité tempérée ; mais il n’est pas donné à tous les esprits de comprendre et de connaître le prix des amalgames politiques. Une telle mesure effraie, et souvent elle aurait tout sauvé.

Si l’exemple était jamais de quelque utilité, on pourrait, en regardant autour de soi, juger de la vérité de la bonté du système de fusion, surtout après de longs malheurs dans une nation… lorsqu’elle a été frappée tour à tour et du glaive et du feu par tous les partis : alors elle en arrive d’elle-même à cette fusion nécessaire.

Voyez la Suisse : le résultat de sa guerre de liberté fut de lui donner tous les gouvernements ; sa paix intérieure fut la conséquence de cette fusion.

Voyez l’Amérique : après sa lutte avec la mère