Page:Histoire du donjon de Loches par M. Edmond Gautier.djvu/15

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Donjon à lui seul nous a paru digne d’être étudié séparément. Nous avons essayé, — sans nous flatter d’y avoir toujours réussi, — de faire une part à chaque chose, et de distinguer autant que possible, sans les séparer d’une manière absolue, l’histoire du château de celle de la ville.

Si nos devanciers ont eu sur nous les avantages de la supériorité scientifique ou littéraire, et de l’autorité qui s’acquiert avec le temps, pas plus que nous ils n’ont eu la passion de la recherche, l’amour de nos antiquités nationales, le respect absolu de la vérité historique. — Et nous avons en outre cette bonne fortune inappréciable d’être né à l’ombre de ce vieux donjon ; de l’avoir eu sans cesse, en grandissant, devant les yeux et dans la pensée ; d’avoir pu et de pouvoir encore lui consacrer une étude de tous les jours et de toutes les heures ; et de nous être, pour ainsi dire, tellement identifié à lui, qu’il nous semble qu’il nous appartient.

Il ne nous a pas paru nécessaire de surcharger de notes et de renvois le bas de chaque page, pour indiquer les sources auxquelles nous avons puisé. C’eût été l’occasion, sans doute facile, de faire étalage l’érudition, en accumulant les uns sur les autres les cinquante noms des tablettes de M. de Pierres, auxquels on pourrait encore en ajouter facilement une vingtaine. Il eût fallu souvent citer dix ouvrages pour le même fait. Nous nous sommes contenté d’indiquer, quand cela nous a paru plus particulièrement utile, le nom de l’auteur à la suite du passage cité.