Page:Histoire du donjon de Loches par M. Edmond Gautier.djvu/183

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platte forme se trouvant impraticable les trois quarts du jour part une chaleur aussi grande.

2o De pouvoir communiquer avec nos proches parents, cette liberté étant accordée dans presques toutes les maisons de détention de la République, même aux aristocrates.

3o De pouvoir lire les papiers nouvelles afin de suivre les progrès de nos armes, qui adouciront notre captivité, et connaistre la loy de notre pays.

Quelques mémoires remis à quelques membres de la municipalité peuvent persuader de la justice de notre cause, le temps le démontrera de plus en plus.

Salut et Fraternité.

Signatures : Mabille, ex-lieutenant de la garde nationale. — Bessonneau, ex-membre du Comité de surveillance, assesseur du juge de paix. — Dimer, agent ex-membre du Comité. — Pillerault-Jouvenet, cy-devant assesseur municipal. — Cormier, cy-devant maire. — Legendre fils, cy-devant juge de paix d’Amboise. — Dupré-Gillet, cy-devant membre du Comité de surveillance. — Guertin, ex-juge du tribunal d’Amboise. — Legendre, ancien officier municipal, président du Comité de subsistance. — Carreau-Boullet, cy-devant commandant de la garde nationale d’Amboise. — Calmelet fils[1] cy-devant agent national de la commune, encore membre du bureau de conciliation et ayant obtenu un certificat de Civisme depuis la dernière épuration.


  1. Calmelet (Louis-François-Denis), né à Amboise le 22 avril 1767, fils de Louis-François Calmelet, procureur du roi en l’élection d’Amboise, et plus tard maire de cette ville. Elu membre de la municipalité d’Amboise en 1790, membre du directoire du district, procureur de la commune, juge de paix du canton de Bléré (vendémiaire an IV), commissaire du gouvernement près le tribunal d’Indre-et-Loire (ventôse an VI), procureur général près la cour de justice criminelle (28 floréal an XII), chevalier de la légion d’honneur (25 prairial an XII), substitut du procureur général impérial à Orléans (8 mars 1811), conseiller honoraire à la même cour (1820), député d’Indre-et-Loire (1827), officier de la légion d’honneur (31 décembre 1833), membre du Conseil général d’Indre-et-Loire, et de la Société d’agriculture ; mort le 16 novembre 1837.
       (Carré de Busserolle, Dict. geogr., hist. et biogr. d’Indre-et-Loire.)