porta seul le poids de la lutte avec avantage. Les deux adversaires ravageaient alternativement le pays, sans que Bouchard pût venir à bout de son ennemi ; enfin Foulque fit la paix avec Sulpice, et lui rendit ses domaines sauf la citadelle d’Amboise. La lutte continua avec acharnement entre Lisoie, Foulquier et Bouchard. Mais celui-ci, fatigué et accablé par la maladie, se fit moine et s’expatria, laissant ses domaines à son fils Albéric.
Albéric conclut la paix avec ses deux oncles. Sulpice mourut quelques années après laissant un fils, Hugues de Chaumont ; Lisoie se fit moine à Pontlevoy.
Cette paix fut de courte durée. Archambault de Bresis, que le comte Foulque avait dépouillé de son château, sollicita contre lui l’appui de Hugue de Chaumont ; Albéric, par la position du château de Montrésor, et peut-être aussi par les obligations du lien féodal, fut fatalement ramené dans la lutte, qui se poursuivit avec des fortunes diverses (1109). Foulque rendit à Archambault ses possessions qui avaient été toutes incendiées à l’exception de sa maison de la Motte. Mais Archambault voulait en outre se venger des seigneurs de Sainte-Maure et de la Haye, qui avaient pris parti contre lui ; il se joignit a Hugue de Chaumont et se préparait à marcher sur la Haye, quand Albéric, informé de leurs desseins, fit sa jonction avec le capitaine de Loches qui lui amena toutes ses troupes. L’armée de Hugue sortait de la plaine de Sublaines, traînant avec elle un butin considérable et de nombreux prisonniers, hommes et femmes ramassés le long de la route, lorsque Albéric se présenta pour lui barrer le passage. Hugue se débarrassa de son butin, rendit la liberté aux prisonniers, harangua ses soldats. Après une attaque assez vive, l’armée d’Albéric se débande et s’enfuit de tous côtés, laissant aux mains du vainqueur cent quinze prisonniers,