teſtans. Il lui en arriva même qui furent un ſujet d’étonnement pour les deux hémiſphères.
Les Grecs gémiſſent ſous la tyrannie Ottomane. Ils doivent être diſposés à ſecouer ce joug déteſté. Ainſi le penſoit le docteuc Turnbull, lorſqu’en 1767, il alla offrir à ceux du Péloponèſe un aſyle dans l’Amérique Angloiſe. Beaucoup ſe rendirent à ſes ſollicitations ; & pour une centaine de louis, il obtint du gouvernement local la liberté de les embarquer à Modon. Il aborda en Corſe ; il aborda à Minorque ; & il perſuada encore à quelques habitans de ces deux iſles de le ſuivre.
Les émigrans, au nombre de mille, arrivèrent avec leur ſage guide à la Floride Orientale, où il leur fut accordé ſoixante mille acres de terre. C’eût été une très-vaſte poſſeſſion, quand même le climat n’en eût dévoré aucun. Malheureuſement, ils avoient été ſi opiniâtrement contrariés par les vents, qu’ils ne purent débarquer que durant l’été, ſaiſon dangereuſe qui en fit périr le quart. Ce furent principalement les vieillards qui ſuccombèrent. Ils étoient nombreux, parce