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Page:Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v9.djvu/321

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des deux Indes.

républiques fédératives que nous voyons en Europe, je veux dire la Hollande & la Suiſſe, qui n’occupent qu’un terrein de peu d’étendue, & où il eſt aisé d’établir une communication rapide entre toutes les provinces. On peut dire la même choſe des confédérations de l’ancienne Grèce. Ces états étoient placés à peu de diſtance les uns des autres, preſque reſſerrés dans les bornes du Péloponnèſe ou dans l’enceinte, d’un étroit archipel. Mais les États-Unis d’Amérique, ſemés ſur un continent immenſe ; occupant dans le Nouveau-Monde un eſpace de près de quinze degrés ; séparés par des déſerts, des montagnes, des golfes & par une vaſte étendue de côtes, ne peuvent jouir de cette prompte communication. Si le congrès ne pouvoit rien décider ſur les intérêts politiques ſans les délibérations particulières de chaque province ; ſi à chaque occaſion un peu importante, à chaque événement imprévu, il falloit de nouveaux ordres &, pour ainſi dire, un nouveau pouvoir aux repréſentans, ce corps reſteroit ſans activité. Les diſtances à franchir, les longueurs & la multitude