Page:Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v9.djvu/396

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l’indeſtructible ciment qui lie vos provinces entre elles. N’établiſſez aucune préférence légale entre les cultes. La ſuperſtition eſt innocente par-tout où elle n’eſt ni protégée, ni persécutée ; & que votre durée ſoit, s’il ſe peut, égale à celle du monde.

Puiſſe ce vœu s’accomplir, & conſoler la génération expirante par l’eſpoir d’une meilleure ! Mais laiſſant l’avenir à lui-même, jetons un coup-d’œil ſur le réſultat de trois ſiècles mémorables. Après avoir vu, dans le début de cet ouvrage, en quel état de misère & de ténèbres étoit l’Europe à la naiſſance de l’Amérique, voyons en quel état la conquête d’un monde a conduit & pouſſé le monde conquérant. C’étoit l’objet d’un livre entrepris avec le déſir d’être utile. Si le but eſt rempli, l’auteur aura payé ſa dette à ſon ſiècle, à la ſociété.

Fin du dix-huitième Livre.