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Page:Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v9.djvu/54

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rentes couleurs, qui ſe trouvent à un mille de la ville. On en fait des tables, des cheminées ou d’autres meubles, qui ſont devenus l’objet d’un commerce aſſez conſidérable avec la plus grande partie de l’Amérique.

Ces précieux matériaux ne ſauroient être communs dans les maiſons, ſans avoir été prodigués dans les temples. Chaque ſecte a le ſien, & quelques-unes en ont pluſieurs. Cependant on voit un aſſez grand nombre de citoyens, qui ne connoiſſent ni temples, ni prêtres, ni culte public, & n’en ſont ni moins heureux, ni moins humains, ni moins vertueux.

Un édifice auſſi reſpecté, quoique moins fréquenté que ceux de la religion, c’eſt l’hôtel-de-ville. Il eſt de la magnificence la plus ſomptueuſe. C’eſt-là que les repréſentans de la colonie s’aſſemblent tous les ans, & pluſieurs fois l’année, s’il en eſt beſoin, pour régler ce qui peut intéreſſer l’ordre public. On y a placé ſous les mains de ces hommes de confiance, tous les ouvrages qui pouvoient les éclairer ſur le gouvernement, ſur le commerce & ſur l’adminiſtration.