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Page:Histoire romaine de Caius Velleius Paterculus adressée à M. Vinicius, Consul, 1825.djvu/119

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e : "O mes parents et mes amis, dit-il, I’État retrouvera-t-il un citoyen semblable à moi ? " Telle fut la fin de cet illustre jeune homme. Ne passons pas sous silence cet autre trait de son caractère : il faisait bâtir une maison sur le Palatin, à cet endroit même où habita jadis Cicéron, puis Censorinus et où habite maintenant Statilius Sisenna. Son architecte lui promit qu’il construirait une maison d’où il pourrait voir tout autour de lui et où il serait à l’abri de tous les indiscrets, sans qu’aucun voisin y pût plonger ses regards. "Eh bien, dit-il, si tu es si habile, dispose ma maison pour que tout ce que je ferai puisse être aperçu de tout le monde." Parmi les lois de Gracchus, je compterais au nombre des plus dangereuses celle qui établit des colonies hors d’Italie. C’est une chose que nos ancêtres avaient évitée avec soin : car ils avaient remarqué combien Carthage l’emportait en puissance sur Tyr sa métropole, Marseille sur Phocée, Syracuse sur Corinthe, Cyzique et Byzance sur Milet, et toujours ils avaient fait revenir en Italie, pour les opérations du cens, les citoyens romains établis dans les provinces. La première colonie qui fut fondée hors d’Italie fut Carthage.

XV.

La mort de Drusus fit éclater la guerre d’Italie qui couvait depuis longtemps. C’est en e