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Page:Histoire romaine de Caius Velleius Paterculus adressée à M. Vinicius, Consul, 1825.djvu/121

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ffet sous le consulat de Lucius César et de Publius Rutilius, il y a cent vingt ans, que toute l’Italie prit les armes contre les Romains. Le mal prit naissance chez les habitants d’Asculum, comme le montre l’assassinat du préteur Servilius et du légat Fonteius, puis gagna les Marses et se répandit dans toutes les autres régions. Le sort de ces peuples fut déplorable et cependant leur cause était très juste. Ils demandaient en effet à faire partie de cette cité dont leurs armes défendaient l’empire. Chaque année, à chaque guerre ils fournissaient un double contingent de fantassins et de cavaliers. On leur refusait cependant le droit d’entrer dans cette cité qui, grâce à eux, s’était élevée si haut qu’elle pouvait mépriser des hommes de même famille et de même sang, comme s’ils étaient des étrangers d’autres races. Cette guerre fit perdre à l’Italie plus de trois cent mille jeunes gens. Du côté des Romains, les généraux qui s’illustrèrent le plus furent Cneius Pompée, père du grand Pompée, Caïus Marius dont nous avons déjà parlé, Lucius Sylla qui, l’année précédente, avait rempli les fonctions de préteur, et Quintus Métellus, fils de Métellus Numidicus, qui avait obtenu à bon droit le surnom de Pius. Son père en effet avait été banni de la cité par Lucius Saturninus parce que seul il avait refusé de prêter serment aux lois de ce tribun. Par sa piété filiale et grâce à l’autorité du sénat et au consentement des citoyens, Quintus le fit rentrer d’exil. Les triomphes et les magistratures de Métellus Numidicus contribuèrent moins à sa gloire que le motif de son exil, cet exil lui-même et son retour.

XVI.

Du côté des Italiens, les plus illustres chefs furent Silo Popaedius, Hérius Asinius, Insteius Caton, Caïus Pontidius, Télé