Page:Histoire romaine de Caius Velleius Paterculus adressée à M. Vinicius, Consul, 1825.djvu/47

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soixante-dix ans. Issu de Ninus et de Sémiramis, fondateurs de Babylone, Sardanapale était, par une succession non interrompue, de père en fils, le trente-troisième héritier de leur couronne.

Lycurgue, de Lacédémone, un des personnages les plus illustres de la Grèce, signala cette époque. Né du sang royal, il traça pour ses concitoyens un code de lois sévères et justes. Il y joignit un plan d’éducation propre à former des hommes, et qui, tant qu’il fut suivi, maintint sa patrie dans un haut degré de gloire et de prospérité.

Vers cet âge, et soixante-cinq ans avant la naissance de Rome, Élissa de Tyr, qui, selon quelques-uns, est la même que Didon, jeta les fondements de la ville de Carthage. Dans ce même temps, à peu près, Caranus, d’origine royale, et le seizième du sang des Héraclides, partit d’Argos, et s’empara de la Macédoine. C’était par ce Carus, qu’Alexandre le Grand, son dix-septième successeur, se vantait d’avoir Hercule pour auteur de sa race, comme il prétendait descendre d’Achille, par sa mère.

Citons un passage d’Émilius Sura, dans ses Annales romaines. « Les Assyriens ont été les premiers dominateurs des nations ; les Mèdes leur succédèrent. Les Perses eurent leur tour, et firent place aux Macédoniens. Enfin, après la défaite des deux rois Antiochus et Philippe, macédoniens d’origine (défaite qui suivit d’assez près la ruine de Carthage), Rome eut l’empire du monde. Il s’est écoulé dix-neuf cent quatre-vingt quinze ans entre ce dernier temps et le commencement du règne de Ninus. »

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