Page:Histoire romaine de Caius Velleius Paterculus adressée à M. Vinicius, Consul, 1825.djvu/67

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point inutile, le tableau rapide de nos colonies, depuis que les Gaulois se furent emparés de Rome, avec l’indication des temps où chacune d’elles fut formée par ordre du sénat. Les noms des colonies militaires, les motifs et les noms de ceux qui les fondèrent étant assez connus, je n’en parlerai point. Mais je crois à propos d’y joindre les cités, devenues en quelque sorte des rejetons de Rome, et qui, gouvernées par nos lois, agrandissaient encore le nom romain.

Sept ans après l’invasion des Gaulois, une colonie fut conduite à Sutrium ; une autre colonie fut envoyée, l’année d’après, à Setina ; neuf ans après, à Népé. Le droit de citoyen romain fut accordé, trente-deux ans après, à ceux d’Aricie. Les Campaniens l’obtinrent de même, ainsi qu’une partie des Samnites, il y a trois cent cinquante ans, mais sans droit de suffrage : Sp. Posthumius et Veturius Calvinus étaient consuls. La même année, Calès eut une colonie. Trois ans après, à l’époque de la fondation d’Alexandrie, ceux de Formies et de Fondi furent admis au nombre des citoyens. L’année suivante, les censeurs Sp. Posthumius et Philon Publilius accordèrent aux habitants d’Acerra le droit de bourgeoisie romaine. Une colonie fut placée trois ans après à Terracine ; quatre ans après, une autre à Lucérie ; trois ans après, une autre à Suesse, dans le pays des Aurunques ; une autre, deux ans après, dans les villes de Saticule et d’Intéramne. Ce mouvement fut suspendu pendant dix années. Après ce laps de temps, Sora, Albe et Carséoles reçurent des colonies. Sinuesse et Minturnes en reçurent également pendant le cinquième