Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/473

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facilité de la religion chrétienne. IX. Et de ce que cet article est le fondement de la foi. X. Et des paroles très expresses de Christ et des apôtres. XI. Que la foi du Vieux Testament est comprise dans cet article. XII. Comment c’est que la foi et l’obéissance concourent en l’œuvre du salut. XIII. Qu’en un État chrétien, il n’y a point de répugnance entre les commandements de Dieu et ceux de l’État. XIV. Que les controverses de religion, qui sont aujourd’hui agitées, regardent la plupart le droit de régner.


I. Personne n’a jamais nié que toute l’autorité dans les choses séculières ne dérive de la puissance de souverain, soit qu’elle demeure tout entière entre les mains d’un seul homme, ou qu’elle soit commise à une certaine assemblée. Mais les -discours qui précèdent font voir, que cette même autorité, en ce qui regarde le spirituel, dépend de celle de l’église, et de plus que tout État chrétien est une église pourvue de la même puissance. D’où les plus stupides peuvent tirer aisément cette conséquence que, dans une république chrétienne (c’est-à-dire, en celle en laquelle un prince, ou bien une cour chrétienne, domine souverainement), toute l’autorité tant séculière que spirituelle est réunie sous notre Seigneur Jésus-Christ en ceux qui la gouvernent ; et qu’ainsi il leur faut obéir en toutes choses. A l’encontre de cette conclusion, et sur ce qu’il