Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/99

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

XXV. Vingtième loi de nature, contre l’ivrognerie, et tout ce qui empêche l’usage de la raison. XXVI. Règle pour connaître d’abord si ce que nous ferons sera contre la loi de nature, ou non. XXVII. Les lois de nature n’obligent que devant le tribunal de la conscience. XXVIII. Qu’on viole quelquefois les lois de nature, par une action que les autres lois permettent. XXIX. Que les lois de nature sont immuables. XXX. Que celui est juste qui tâche d’accomplir les lois de nature. XXXI. Que la loi de nature et la loi morale sont une même chose. XXXII. D’où vient donc que ce qui a été dit de la loi de nature, n’est pas le même que ce que les philosophes enseignent touchant les vertus. XXXIII. Que la loi de nature n’est pas loi à parler proprement, sinon en tant qu’elle est contenue dans la sainte Écriture.


I. La deuxième loi de nature, qui dérive de cette fondamentale, que nous avons tantôt posée en l’article II du chapitre Il, est qu’il faut garder les conventions qu’on a faites, et tenir sa parole. Car il a été montré ci-dessus, que la loi de nature ordonne, comme une chose nécessaire à procurer la paix, qu’on se fasse transport de certains droits les uns aux autres, ce qui se nomme un pacte, toutes fois et quantes que ce dont on est demeuré d’accord se doit exécuter à quelque temps de là. Or est-il certain que cela