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Page:Hobbes - De la nature humaine (Trad. Thiry d’Holbach), 1772.djvu/145

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HUMAINE.

vorable à ceux qui prétendent que les Anges & les Eſprits ſont corporels qu’à ceux qui ſoutiennent le contraire ; c’eſt une contradiction palpable dans le discours naturel que de dire en parlant de l’ame humaine qu’elle eſt toute dans le tout & toute dans chaque partie du tout, tota in tote, & tota in qualibet parte corporis : propoſition qui n’eſt fondée ni ſur la raiſon, ni ſur la révélation, mais qui vient de l’ignorance de ce que ſont les choſes que l’on nomme des Spectres, ces images qui ſe montrent dans l’obſcurité aux enfans & à ceux qui ſont peureux, & d’autres imaginations étranges dont j’ai parlé dans le Chapitre III. §. 5. où je les appelle des Phantômes. Car en les prenant pour des choſes réelles placées hors de nous comme les corps, & en les voyant paroître & ſe diſliper d’une façon ſi étrange & ſi peu ſemblable à la façon d’agir des corps, comment les déſigner autrement que ſous le nom de corps in-