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Page:Hobbes - De la nature humaine (Trad. Thiry d’Holbach), 1772.djvu/151

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HUMAINE.

l’Epitre aux Hébreux Chap. XI. verſet 1. l’évidence des chofes inviſibles, c’eſt-à-dire, qui ne ſont évidentes que par la foi. En effet tout ce qui eſt évident ſoit par la raiſon naturelle, ſoit par la révélation ſurnaturelle, ne s’appelle point foi ; ſans cela la foi ne ceſſeroit pas plus que la charité, quand nous ſerons dans le ciel, ce qui eſt contraire à la doctrine de l’Ecriture, & il n’eſt pas dit que nous croyons mais que nous ſçavons les choſes qui ſont évidentes.

§. 9. En voyant donc que la confesſion ou la reconnoiſſance que les Ecritures ſont la parole de Dieu n’eſt point fondée ſur l’évidence mais ſur la foi, & la foi ſuivant ce qui a été dit dans le Chapitre VI. §. 7. conſiſtant dans la confiance que nous avons en d’autres hommes, il paroît clairement que les hommes en qui nous avons cette confiance ſont les ſaints perſonnages de l’Egliſe de Dieu qui ſe ſont ſuccédé les uns aux autres depuis le tems de ceux