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Page:Hobbes - De la nature humaine (Trad. Thiry d’Holbach), 1772.djvu/156

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DE LA NATURE

à ſa parole, à lui parler d’une façon respectueuſe, à nous préſenter à lui avec humilité dans le maintien, à lui rendre un culte pompeux & magnifique ; voilà les ſignes par leſquels nous lui montrons que nous l’honorons intérieurement ; ainſi une conduite oppoſée, comme de négliger de prier, de lui parler ſans préparation, d’aller à l’Egliſe mal vêtu, de ne pas mieux orner ſa maiſon que la notre, d’employer ſon nom dans des diſcours frivoles, ſont des ſignes évidens du mépris de ſa Majeſté Divine. Il y a d’autres ſignes encore, mais qui ſont arbitraires, comme de parler à Dieu la tête découverte, comme nous faiſons en ce pays ; d’ôter ſes ſouliers, comme fit Moyſe dans le buiſſon ardent, & autres cérémonies du même genre qui ſont indifférentes en elles-mêmes juſqu’à ce que d’un commun accord on ſoit convenu de s’y conformer ; ce qu’il faut faire alors pour éviter la discorde & l’indécence.