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DE LA NATURE

les accidens ou toutes les qualités que nos ſens nous montrent comme exiſtans dans le monde, n’y ſont point réellement, mais ne doivent être regardés que comme des apparences ; il n’y a réellement dans le monde, hors de nous, que les mouvemens par leſquels ces apparences ſont produites. Voilà la ſource des erreurs de nos ſens, que ces mêmes ſens doivent corriger ; car de même que mes ſens me diſent qu’une couleur réſide dans l’objet que je vois directement, mes ſens m’apprennent que cette couleur n’eſt point dans l’objet, lorſque je le vois par réflexion.