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faucon ; — Discours sur la Connaissance des Talents ; Paris, 1760, in-12 ; 4e édit., en 1771 ; — Sermons pour l'Avent et le Carême ; Paris, 1769, 2 vol. in-12. G. de F.

Dusevel et P. A. Scribe, Description du Dép. de la Somme, t. II.

JAQUOT {Blaise), jurisconsulte français, né à Besançon, vers 1580, mort après 1632. Entré d’abord chez les jésuites, il les quitta pour étudier la jurisprudence ; et, après un voyage en Italie, il fut nommé professeur de droit à Dôle. Il entra ensuite au service du prince de Phaltzbourg, qui le fit nommer, en 1624, doyen de la faculté de droit de Pont-à-Mousson. Jaquot fit exécuter dans toute leur teneur les privilèges de l’université de cette ville, et fermer les écoles de philosophie établies par les jésuites, qui se servirent d’une fille possédée pour faire passer Jaquot pour sorcier. En 1628, celui-ci se vit forcé de retourner à Besançon. On a de lui : Peplum Cæsareum ; Turin, 1610, in-8° ; abrégé de l’histoire des empereurs ; — De Jurisdictione Commentarius ; Bruxelles, 1613, in-8° ; en tête se trouve un discours : De Origine Legum et Magïstratuum ; — Mars Togatus, sive de jure et justitia militari ; Pont-à-Mousson, 1625, in-8°. Jaquot a encore écrit un poëme latin, inséré dans le t. 1 du Vesuntio civitas de Chifflet, sur un ancien canal conduisant les eaux d’Arcier à Besançon et construit, selon les uns, par César, selon d’autres par Agrippa, et d’après Dunod par Marc-Aurèle. E. G.

Abram, Hist. Acad. Mussipont. — Ersch et Gruber, Encyklopædie.

JAQUOTOT (Marie-Victoire), peintre sur porcelaine, Française, née à Paris, en 1778, morte en 1855. Attachée à la manufacture de Sèvres, elle commença à se faire connaître sous l’empire par diverses peintures sur porcelaine. Elle peignit entre autres un service de dessert donné par Napoléon à l’empereur de Russie après la paix de Tilsitt. Elle exécuta, depuis 1812, des copies sur porcelaine, d’après Raphaël , telles que La Vierge et V Enfant Jésus (1812) ; La Madone de Foligno (id.) ; La Vierge à la Chaise (1814) ; La Belle Jardinière (1817) ; La Vierge aux Poissons (id.) ; La Vierge aux Œillets (1819) ; La Sainte Famille (1822) ; d’après d’autres maîtres : La Belle Féronnière, de Léonard de Vinci (1812) ; La Maîtresse du Titien, d’après Titien (1822) ; Psyché et l’Amour, de Gérard ; la tête de Corinne, d’après le même (1827) ; un Portrait d’homme, d’après Van Dyck, (id.) ; celui d’Anne de Boulen, d’après Holbein (id.) ; Danaé, d’après Girodet (1828) ; Atala d’après le même (id.). En 1819, elle composa une collection de portraits de personnages célèbres commandés par le roi Louis XVIII pour son usage particulier. En 1828, elle fut nommée premier peintre sur porcelaine du roi. Sous Louis-Philippe, madame Jaquotot cessa de travailler pour la cour, et s’en tint éloignée. Cette artiste a puissamment contribué au perfectionnement de

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la peinture sur porcelaine, non-seulement par l’expérience des procédés matériels, mais aussi par l’exemple d’un dessin précis , fin , toujours pur, par un coloris suave, sérieux et vrai.

GUYOT DE FÈRE.

Annuaire statistique des Artistes français, 1836. — Documents particuliers.

JARAVA (Jean), médecin et traducteur espagnol, vivait dans le seizième siècle. Il séjourna longtemps à Louvain, et traduisit en espagnol plusieurs ouvrages anciens et modernes. Parmi ces traductions on cite : Historia de las Hierbod y Plantas sacada de Dioscoride, Anarzabei y otros insignes autores ; Anvers, 1557, in-8 . Sous ce titre inexact se cache la traduction d’un Abrégé de l’histoire des Plantes de L. Fuchs, abrégé qui parut sans nom d’auteur à Paris, 1549, in-8°, et qui est l’ouvrage de Belon ; - Filosofia natural breve ; Anvers, 1546, 156, in-8°. Z.

• Nicolas Antonio, Bibliotheca Hispana nova. — Élo , Dictionnaire historique de la Médecine.

JARCHI, rabbin juif. Voyez RASCHI.

JARD (François), prédicateur français, né à Bollène, près d’Avignon, le 3 mars 1675, mort le 10 avril 1768. Il fut prêtre de la doctrine chrétienne. Dans les querelles sur la bulle Uni genitus, il se mit avec ardeur au nombre des appelants. Il s’acquit, comme prédicateur, une grande réputation ; ses sermons étaient instructifs. Mais ils ne présentaient rien de neuf ni pour le fond ni pour la forme. On a de lui, outre ses sermons publiés en 1768, 5 vol. in-12, La Religion chrétienne méditée dans le vérilable esprit de ses maximes ; Paris, 1743, 176 ; 6 vol. in-12 ; nouvelle édit., Lyon, 1819, 6 vol. in-12. G. de F.

Feller, Dict. Histor. — Barjavel, Biograph. du De, de Vaucluse.

JARD-PANVILLIERS (Louis- Alexandre, baron), homme politique français, né à Niort, en 1757, mort à Paris au mois d’avril 1822. Il exerçait la médecine dans sa ville natale lorsque 1a révolution éclata. Favorable aux nouveaux principes, il fut nommé successivement procureur syndic du département des Deux-Sèvres, député à l’Assemblée législative en 1791, et à la Convention nationale au mois de septembre 1792. Dans le procès de Louis XVI, il vota avec la minorité et après la condamnation à mort, il se prononça pour le sursis. Sa modération à l’assemblée et dans les départements où il fut envoyé en mission lui valut les attaques de Marat. Dès lors il se tint dans l’ombre, et ne reparut à la tribune qu’après le 9 thermidor, où il s’éleva contre Carrier. Entré au Conseil des Cinq Cents après la session de la Convention, il s’éleva, à la fin d’octobre 1796, contre la loi du 3 brumaire qui excluait les parents d’émigrés des fonctions publiques. En l’an v il devint secrétaire du Conseil ; l’année suivante il combattit le projet de loi qui tendait à soustraire les citoyens de leurs juges naturels, en cas de guerre, pour les rendre