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587 POJARSia — POLANCO

pour jamais de Moscou les Polonais, qui y avaient séjourné deux ans et demi. Le jour même du couronnement de Michel Romanof, de Pojarski fut nommé boyard (il juillet 1613) ; mais bientôt, humilié par ce jeune homme, qui lui avait dû la vie avant de lui devoir le trône, haï par le patriarche Philarète, qui poussait son fils à se parjurer, il fut envoyé en qualité de namiéstnik (lieutenant) à Novgorod, et celui qui avait été l’âme du mouvement patriotique qui rendit à la Russie son existence termina sa carrière dans un véritable exil.

Le nom de Pojarski s’est éteint dans la personne de la pelite-fille du libérateur, mariée au prince Jouri Dolgoroukof, assassiné par les stréiitz, en 1682. P"* A. Galitzin.

Malinovski, Riogr. PojarsU ; Moscou, 1817. — N. Gérebtzof. Essai sur l’/iist. de la civilisation en Russie.

  • P0LAÊiV {Matthieu- Lambert), historien

belge, né à Liège, le 25 juin 1808. Il suivit les cours de l’université de cette ville, obtint le grade de docteur en philosophie et lettres, et devint professeur de littérature française et d’histoire. Conservateur des archives de l’État à Liège ( 1838), il est depuis 1857 administrateurinspecteur de l’université de la même ville. 11 est. membre de l’Académie royale de Belgique et correspondant de l’Académie des inscriptions de France. Nous citerons de lui : Esquisses ou Récits historiques sur Vancien pays de Lk^e ; Bruxelles , 1837, 1842, m-8° ;— M6langes historiques et littéraires ; Liège, 1839,

!n-8° : — Théodore- Henri de Binant, histoire 

de la révolution communale de Liège, au treizième siècle, ! 252-1257 ; Liège, 1843, in-8° ; — Histoire de "ancien pays de Liège : Liège, IS44-1S47, lora. I-ll, in-8" : travail remarquable mais inachevé ; — Notice historique sur le système d’ impositions communales en usage à Liège avant 1794 ; Bruxelles, 1846, gr. in-80 ; — Recueil des ordonnances de la principauté de Liège (1684-1744) ; Liège, 1856, in-fol. Il a publié comme éditeur : La BIutinerie des Rivageois, par Guillaume de Meef{l83à, in-8°), et Les vraies chroniques de Jehan le Bel, chanoine de Saint-Lambert de Liège (Mons, 1850, gr. in-S"). M. Polaiuest auteur d’un grand nombre d’opuscules historiques et littéraires, et il a donné des articles aux Bulletins de l’Académie royale, à la Revice belge, dont il a été l’un des fondateurs, au Messager des sciences et des arts, aux Archives historiques et littéraires du nord de la France p.t du midi de la Belgique, et à la Biographie universelle de Michaud. E. R.

inblinçir. acad. — Bibliogr. de la Belgique. — Renreir /n part.

POLALLION (^/ane de Lumacuej dame de ), fondatrice d’ordre religieux, née le 29 novembre 1599, à Paris, où elle mourut, le4septemhre 1657. D’une famille honorable et riche, M"e deLumarfne, donl l’éducation avait été très-brillante, fui recherchée par plusieurs gentilshommes, qui demandèrent sa main ; mais elle préféra la Yi( |. cliée du cloitre à tous les plaisirs du monde l’instigation du P. Lebrun, dominicain qui geait sa conscience, elle entra dans un couve l capucines. La faiblesse de sa santé ne lui p( pas de suivre la règle austère de cet orrlre. | licitée par ses parents , elle épousa ea François de Polallion, qui fut nommé réside I France à Ragu se. Devenue enceinte presque sitôt, elle ne put suivre son époux , et ,. qu’après sa délivrance elle se préparait à 1 ;joindre, la nouvelle de sa mort arriva à I s, Dès lors, se consacrant entièrement à l’èc . lion de sa fille, elle vécut dans la retraite ; e n’en sortit que sur l’invitation de la duel d’Orléans, qui ia nomma l’une de ses d : d’honneur et gouvernante de ses filles. Ai ilieu de la cour la plus brillante de l’Eu e. M™" de Polallion menait une vie aussi régi que si elle eût demeuré dans un cloître, elle retourna dans sa retraite, et d’après k i formations de saint Vincent de Paul , elle fondé en 1630 V Institut des Filles de la vidence, chargées d’instruire les pauvre fants de la campagne. Elle en fixa le noml trente-trois, et les distribua dans les village environs de Paris. Sa fortune s’épuisa dans œuvre ; mais la charité privée vint à son sec et la reine régente, Anne d’Autriche, se décl protectrice du nouvel institut, lui donna en une maison dans le faubourg Saint-Marceau coopéra ensuite à l’établissement de la m des Nouvelles catholiques , que dota génér ment le maréchal de Turenne. La Vie de dame de Polallion a été écrite par divers aut H. F.

Collin, Vie de Mme de Polallion, 1744, in-12, ai portrait jrravépar Roy.

POLANCO, nom de trois frères, bons pei’ espagnols, qui, élèves de Francisco Zurbar. natifs de Séville , illustrèrent l’école cspa ; dans le seizième siècle. Ils firent de tels pro que de leur temps même on confondait ouvrages avec ceux de leur maître. « Or bien des fois tombé dans cette erreur, dit i het, en voyant les tableaux de San-Est,^ba> Séville où Zurbaran a fait Saint Fiern Saint Etienne, mais où le Martyre du patro Nativité qui est au-dessus. Saint Herm gilde et Saint Fernand sont des Polanci Travaillant et vivant toujours ensemble, difficile de tracer une biographie particuliè If chacun des Polanco ; leurs grands tablei ;u> rnent les monuments de Séville. On voit à n» Paulo V Apparition des anges à Abraltif ^Tobie.fils guidé par im ange, la Luli’ Jacob, le Songe de Joseph ; et à l’èglisi Anges gardiens, Sainte Thérèse en ej «  ( 1649). Les derniers tableaux de Carlos hlanco, qui semble avoir été le plus célèbr( i’-* trois frères, portent la date de 1686. Quilliet, P’ies des peintres espagnols. i