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PICITOT ^

Uj. iraiilonna dans la langue et la littérature anj ^lafse, contribua i la rédaction de divers recueils ■J lïïléi aires, et publia successivement : Vues pittofesqxu’S d’Ecosse (1825) ; Voyage en Angleterre et en Ecosse, et Essai sur lord Bijron. Ces ouvrages ont survécu à l’intérêt du moment. En 1830, il donna V Histoire de Charles Edouard (4" édition en 1846), qui restera comme bon livre d’histoire. Ses travaux à la Revue britannique le firent nommer en 1843 rédacteur en chef, et depuis il en a conservé la direction. On sait que cette Revue, aussi variée qu’intéressante, met largement à contribution les ma- ^hzines, les revues et les principaux ouvrages <Ie la littérature anglaise. Toutefois, il est à regretter que, pour les accommoder au goût français, les traducteurs prennent souvent de grandes libertés avec les originaux, les abrègent ou les développent à leur fantaisie, et les présentent avec une toilette tout à fait française. On doit à l’activité féconde de SI. Pichot quelques autres ouvrages : Les Arlésienncs, traditions et légendes (1837) ; Galerie des personnages de Shakspeare (1843) ; La Vie et les travaux de Sir Charles Bell{i8i6) ; Le dernier roi d Arles (1848) ; Chronique de Charles-Quint (1853), étude historique louée par Prescott ; plusieurs traductions de l’anglais, de Bulwer, de Thackeray, etc. J. C.

Biographie des Contemporains. — Docum. partie. piCHOtr (*** De), auteur dramatique français, né à Dijon, en 1597, assassiné en janvier 1631 (1). Fils d’un ofticier, il fit ses études chez les jésuites de Dijon, et, préférant la carrière des ’ lettres à celle des armes , il vint à Paris, où il ’ fit représenter avec succès plusieurs pièces. Distingué par le cardinal de Richelieu, protégé par le prince de Condé, un avenir brillant s’ouvrait pour lui lorsqu’il fut assassiné un soir en rentrant chez lui. Ses meurtriers sont demeurés inconnus. Malgré le suffrage du grand cardinal et des beaux esprits du temps, les productions de Pichou sont médiocres ; la versification en est lâche et négligée. Les principales sont : Les Folies deCardenio, cinq actes, envers, 1630,in-8° : sujet tiré du Don Quichotte de Cervantes ; — Les Aventures de Rosiléon, tiré de VAstrée de d’Urfé, 1630, in-8» ; — la Filis de Scire, pastorale ; 1630, in-8» ; — Vinfidèle confidente ; Paris, 1641,in-8° ; —VAminte, pastorale ; 1632, 5n-8°. Le Théâtre de Pichou a été imprimé ; Paris, 1630, in-S".

Isnard, préface de la Filis dé Scire. — Parfaict frères, Hist. du Théâtre Français, t. IV, p. 420-424. — La Croix, Art de la poésie françoise (Lyon 1694), p. 414. — Papillon, Biblioth. des auteurs de Bourgogne. PiciNELLi (Filippo), littérateur italien, né le 21 novembre 1604 , à Milan. En entrant parmi les chanoines de Saint-Jean de Latran (1626), il quitta ses prénoms de Charles-François pour prendre celui de Philippe. Reçu docteur en (1) C’est à tort que plusieurs biographes ont fait tuer ricliou en 1633.

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théologie, il se mit à prêcher dans les principales villes d’Italie ; après quarante années de travaux, il devint abbé de son ordre. Nous citerons de lui : Panegirici ; Venise, 1649, t. I ; Milan, 1658-1676, t. II et lll, in-8", trad. en latin et la plupart d(’jà imprimés à part ; ■ — Il Mondo simboUco ; Alilan, 1653, IGSO, in-fol. ; trad.cn latin ; — Feminuriim sacrx Scripturx elogia ; MA., 1657, in-8o ; — Vita di Carlo Contarini, doge di Venezia ; ibid., 1664, in-12 ; — Lumi e rifiessi , cioc 4,000 Scrilture illiistrate con eriidizioni profane ; ibid., 1607, in-fol., trad. en latin en 1703 ; — Ateneo de’ letleraii Milanesi ; ibid., 1670, in-4o ; — Fatiche apostoliche ;hn., 1672-1674, 3 vol. in 4° ; recueil de sermons, réimpr. en latin en 17H ;

— Elogia extemporanea ; ibid., 1077, in-S" ;

— Massime de’ sacri chiostri ; ibid., 1678, in-4.

Un de ses parents, Picinelli (Francesco) , prêtre de l’église de Milan, a laissé Opuscula erudita varia (Milan, 1617, in-8o). Ghilini, Thealro, II. — Rosini, Lycaeum Lateranense, 60 et 189. — Argelati, ISibl. Mediol., Il, 1075. PICKEN {Andrew), littérateur anglais, né en 1788, à Paisley, mort le 23 novembre 1833. Élevé pour exercer le commerce, il voyagea dans les Indes occidentales, et obtint un emploi dans la banque d’Irlande. S’étant ensuite retiré à Glasgow, il s’adonna à la littérature par suite de spéculations malheureuses qui l’avaient privé de sa fortune. Encouragé par le succès de son premier recueil intitulé Contes et Essais de Vouest de VÉcosse, il publia deux romans, Le Secrétaire et Le Legs de Dominique (1830), et les Histoires traditionnelles des familles (1833).

Henrioo, Amniairehiogr., 1834.

PiCKERiiVG {Ttmothy) , homme politique américain, né en 1745, à Salem, mort le 29 janvier 1829. Il prit part à la guerre de l’indépendance et y gagna le rang de colonel. Compagnon d’armes de Washington, il remplit durant sa seconde présidence la charge de secrétaire d’État et la conserva jusqu’à l’élection de Jefferson (1801). Il siégea plusieurs fois au congrès et quitta les affaires en 1817. On a de lui de nombreux écrits politiques, entre autres Revieio of the Correspondence between J. Adam and TV. Cunningham (1824).

PiCKERiNG (John), fils du précédent, né le 7 février 1772, à Salem, mort le 5 mai 1846, à Boston. En sortant de l’université d’Harvard, il fut secrétaire d’ambassade en Portugal, puis à Londres. Dans la suite il s’établit à Boston et y fut nommé en 1829 avocat de la ville. 11 avait fait de l’étude des langues son occupation favorite : outre les anciennes , il possédait toutes celles de l’Europe, les principales de l’Orient et la plupart de celles en usage chez les tribus indiennes. On cite de lui : A Vocabulary or Collection of words and phrases peculiar to