Page:Hoefer - Biographie, Tome 46.djvu/351

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
677 WERNSDORF - WERTH 678


verio et Vigilio pontif. max. ; ibid., 1739, in-4o ; — De meteynpsychosi veterum non figurate sed proprie inlelligenda ; ibid., 1741, in-4o ; — De regibus crinitis Francorum Merovingicæ stirpis ; ibid., 1742, in-4o ; — De republica Galatarum ; Nuremberg, 1743, in-4o : il y a beaucoup de recherches et d’érudition ; — De fide historica librorum Maccabœorum ; Breslau, 1747, in-4o : contre les objections élevées par le P. Frœhlich ; — Fabularis historia de Baccho ex Mosaica haud conficta ; Wittemberg, 1753, in-4o. Wernsdorf, auquel on doit une bonne édit. des Carmina grœca de Philé, en avait préparé une des Orationes d’Himerius, publiée en 1790 par son frère J. Chrétien.

WERNSDORF (Ernest-Frédéric), savant Ihéologien, frère du précédent, né le 18 décembre I71ïî, à Wittemberg, où il est mort, le 7 mai î7S2. Ailniis au ministère évangélique, il occupa à Wittemberg la chaire de philosophie (1746 ;, puis celle d’antiquités ecclésiastiques (1752), et (le théologie (1756). ious citerons de lui : De rilu sternutanlibus bene precandi ; Leipzig, 1741, in-4 ; — De Zenobia Palmyreuorum augusta ; ibid., 1742, ia-4" ; — De statua Memnonis vocali ; Hambourg, 1745,in-4o ; — De Jonlibus historié Syriee in libris Maccabxorum ; Leipzig, 1746, in-4o ; — Historia laiinx linguae in sac ?-is publicis ; ibid., 1756, in^" ; : — De veleris ecclesiee diebus fesiis anniversariis liberationis a periculo ; ibid,, 17G7, in-4o ; — Historia templi Hierosolymitani a Constantino exstrudi ; ibid., 1770, iii-4 ; — De anlïquitate consecrationis eucharisticx per orationem dominicain ; ibid., 1772-75, in-4 ; — De originibus solemnium S. Mic/iaelis ; ibid., 1773, in-4o. ^YER^snoRF (Jean-Chrétien), philologue, frère des précédents, né le il novembre 1723, à Wittemberg, mort le 25 août 1793, àHeimstsedt. 11 étudia à Wittemberg la philologie sous Berger, et reçut en 1752 la chaire d’éloquence et de poésie à Helm.steedt. 11 s’adonna à l’interprétation des poètes anciens, et s’initia dans ce but à l’archéologie et à la numismatique. Ainsi préparé, il publia l’excellente édition des Poetœ latini minores ; Altembourg, 1780-88, t, I-V, in-8" ; Helrnstaedt, t. VI, 1791-99, en 3 part. in-8o ; ce recueil, muni de notes critiques et explicatives, n’a pas encore été remplacé. Si les travaux de Wernsdorf se distinguent par une latinité pure et élégante, une érudition bien digérée et une saine critique, en revanche ses cours étaient peu fréquentés, à cause de son débit embarrassé et pénible, qualités produites par son caractère liniide et méfiant. On a encore de lui : De Hypathia philosopha ; Wittemberg, 1747-48, 4 part. in-4o ; — De vestigiis rheiorices in poetis veteris Latii satyricis ; Helrnstaedt, 1752, in-4o ; — De antiquitatibus Balearicis ; Brunswick, 1760, in-40 ; — De regibus et popidis àïiXçoi ;; îlelmstœdt, 1764, in-4oj — des dis-WERINSDORF — WERTli

678

sertations dans les t. I et 11 du Muséum criticum de F. Stosch.

Hnriess, Fitie pUiloloçorum. — Schlichtegroll, Mekrolog. — Hirsching, HandbucU. — Meusel, Lexikon. — Wiedeburg, Oratio in obituni J.-C, W^ ; Helmstxdt, 1793, in-4.

WEllTH ( Jean, baron de ),^énéral allemand, né en 1594, à Y»’eerdt (Limbourg), mort le 6 septembre 1652, à Bedauneik (Bohême). Issu d’une famille d’assez médiocre condition pour qu’il ait emprunté son nom au lieu de sa naissance, il embrassa la profession des armes et en lit l’apprentissage sous Spinola, dans l’armée duquel il assista au siège de Juliers, en J 621. Étant passé en 1631 au service de l’électeur Maximilien de Bavière, il prit part à la période suédoise de la guerre de Trente ans, et succéda au feld-màréchal AIdringer dans le commandement des troupes bavaroises (1634). Il s’empara alors de Neubourg, assista à la prise de Ratisbonne et à la bataille de Nordlingen, dans laquelle fut battu Bernard de Saxe-Weimar. En 1635, après avoir enlevé Spire aux Suédois, il se joignit au duc Charles de Lorraine, et remporta quelques avantages sur l’armée française commandée par le maréchal de La Force. A l’ouverture de la campagne de 1636, il vint des bords du Rhin joindre devant Liège le général impérial Piccolomini ; mais, au lieu de s’arrêter à assiéger cette ville, il traita avec elle, unit ses forces à celles du cardinal-infant et du prince Thomas de Savoie, et envahit la Picardie à la tête de dix-huit mille cavaliers, de quinze mille fantassins et de trente pièces d’artilleiie. Cette frontière était dégarnie, et Jean de Werth, avant que le comte de Soissons, rappelé de Cham. pagne, eût rejoint le duc de chaulnes et le maréchal de Brezé, s’empara de La Capel !e(10 juillet), et entra dans Roye sans coup férir. L’armée française se retira à Compiègne, et les bandes féroces des Croates et des Hongrois mirent horriblement à contribution tout le pays entre la Somme et l’Oise. La terreur fut extrême dans Paris (1), qui fit mine de se révolter contre Richelieu, et tremblait au .seul nom de Jean de Werth. iVIais Jean de Werth commit la faute de perdre un temps précieux au siège de Corbie, qui capitula le 15 août, et alors la réorganisation d’une armée française derrière l’Oise , l’attitude menaçante de Beauvais et de Saint-Quentin, l’élan extraordinaire qui succéda à un abattement passager dès populations, enfin les mouvements inquiétants des Hollandais sur ses derrières, le contraignirent à se mettre en retraite. Mais ii l’effectua en bon ordre pendant que l’armée française s’arrétaitau siège de Roye (16 sept.), et il rentradans Arras avec un immense butin. L’année suivante il s’empara de la redoutable forteresse d’Ehrenbreitslein, qui étnit bloquée depuis deux ans (21 juin 1637), et bientôt après de Hanau, la seule place que la ligue protestante occupût (1) Le Mercure galant de mal 1702 raconte que « son nom devint si terrible qu’il ne fallait qiie le prononcer pour épouvanter li- : enfant ? ».

22.