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Page:Hoefer - Biographie, Tome 7.djvu/491

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957 BYTHNER — BZOVIUS 958

cale de tous les mots hébreux contenus dans les Psaumes.

Wood, Athenæ Oxonienses.

BYWALD (L.-B.), jésuite et botaniste allemand. Voy. Biwald.

BYZANTIUS (Jean), historien grec. Voy. Genestus.

BYZANCE (Louis de), oratorien levantin, né à Constantinople en 1647, mort à Charenton le 23 mai I722. Il était fils d’un orfèvre juif, et se nommait Raphaël Levi. Ses fréquentes relations avec les chrétiens et surtout les Français lui donnèrent l’idée de se convertir au catholicisme. Le marquis de Nointel, ambassadeur de France, qui l’avait employé pour se procurer des manuscrits rares, fut si frappé de son intelligence, qu’il se l’attacha comme interprète. Quelque temps après, Raphaël fut reconnu pour avoir accompagné, vêtu en janissaire, sous le nom d’Ahamed, un gentilhomme français qui allait en Morée. Conduit devant le caïmacan comme apostat, il dut, pour sauver sa vie, accepter la religion mahométane, et se fit nommer Mohamed-Effendi. Ce nouveau changement de croyance le rendit suspect au marquis de Nointel, qui le congédia ; mais, à la prière du chevalier Laurent d’Arvieux, il rentra en grâce, se réfugia à l’hôtel de France, où il se tint caché jusqu’à ce qu’on pût, six mois après, le faire embarquer pour Marseille. Arrivé à Paris, il entra à l’Oratoire, où les PP. Richard Simon et de Sainte-Marthe achevèrent son éducation catholique. La singularité de son existence, son teint basané, ses traits accentués, son esprit et sa douceur, faisaient du néophyte un personnage intéressant ; aussi le roi et la reine voulurent-ils être ses parrain et marraine. Lorsqu’on le baptisa à Saint-Germain-en-Laye (1674), ils se firent représenter devant les fonts baptismaux par le duc de Mazarin et Mme de Colbert. C’est alors que Raphaël prit le nom de Louis de Byzance, et entra à l’Oratoire. Sans discontinuer ses études sur les langues orientales, il s’appliqua avec ardeur à la conversion de ses compatriotes, et soutint avec talent des conférences publiques. Son zèle faillit lui devenir fatal : un dévot musulman, furieux d’avoir été victorieusement réfuté devant un nombreux auditoire, s’introduisit dans sa chambre pour l’assassiner. Le P. Louis n’échappa à ce danger que par la dextérité avec laquelle il se servit de son ancien cimeterre, qui était pendu dans sa cellule. Mais cet incident fit une telle impression sur son esprit, déjà fatigué par un travail incessant, que sa raison s’égara pour toujours (1702). Il resta vingt ans à l’hospice de Charenton, sans qu’aucun traitement lui rendît ses facultés. On n’a de lui qu’un seul ouvrage imprimé : la Goutte curable par le remède turc ; Paris, 1703, in-12. Parmi ses manuscrits on remarque une traduction française du Koran, avec des commentaires. L’auteur y prouve que la plus grande partie des maximes du Koran est empruntée aux livres rabbiniques pos-


térieurs à Mahomet. Ses manuscrits se trouvent à la Bibliothèque impériale de Paris.

Feller, Dictionnaire historique.

BYZANT ou Faustus de Bvzance, historien arménien, natif de Constantinople, vivait au onzième siècle de notre ère ([1]). Il vint s’établir dans la grande Arménie, où il se fit remarquer par une vie austère que commandait son caractère de prêtre. Ses vertus le firent élire évêque de la province de Shanthouni. Il y composa une Histoire de l’Arménie ; c’est un des ouvrages les plus précieux qui existent sur les annales de la nation arménienne, et on n’en connaît malheureusement que peu de manuscrits. Les récits qu’il renferme servent à contrôler ceux de Moïse de Khorène, qui raconte à peu près les mêmes faits, mais avec moins d’exactitude que Byzant.

Le livre de Byzant porte, chez les Arméniens, le titre de Pouzanteran : il est divisé en six têtes ou livres dont il n’existe que les quatre derniers, qui contiennent l’histoire des guerres des Persans et des Romains. Le 3e livre renferme le récit des événements arrivés sous Chosroës n et sous Dikran. Le 4e traite du voyage d’Arsace II. Le 5e contient le récit des règnes du prince Para, de Warazlat, d’Arsace III (Artaban I), et de Waghasschah , ainsi que de la régence du baïle Manuel Mamigoni. Le 6e enfin n’est qu’un abrégé de l’ouvrage, un extrait fait par des copistes arméniens ; il présente le récit du règne de Chosroës III. M. F. Martin, savant arméniste français, a traduit, dans le Magasin encyclopédique de Millin (sept. 1811), deux passages du 3e livre de l’ouvrage de cet auteur.

On a publié deux éditions du livre de Byzant ; l’une à Constantinople, 1730, 1 vol. in-4o ; l’autre à Venise, imprimerie des Mekhétaristes, 1837, 1 vol. in-8o. Vor Langlois.

Moïse de Khorène. Millin, Magasin Encyclopéd. 1811. — Soukias de Somat, Quadro della letteratura armena.

BYZAS, prince grec, vivait dans le septième siècle avant J.-C. Ce fut lui qui, conduisant une colonie de Mégaréens, fonda, en 658 avant J.-C, Byzance, si célèbre dans la suite. Il était contemporain des Argonautes, et passait pour avoir un grand esprit d’équité. En son absence, son frère Strombus s’étant révolté et ayant attaqué la nouvelle ville, Phidaléa, femme de Byzas, se mit à la tête des femmes, et défit complètement les insurgés.

Etienne de Byzance. — Diodore, IV, 49.

* BYZAS, sculpteur grec, né à Naxos, vivait 560 ans avant J.-C. Il jouissait d’une réputation méritée, mais ses productions ne sont pas parvenues jusqu’à nous. Il fut l’inventeur des petites pièces de marbre taillées en forme de tuile, dont on se servait généralement en Grèce pour couvrir les monuments publics.

Pausanias, Eliac., 1. V.

BZOVIUS, en polonais BZOWSKI {Abraham}, théologien et prédicateur polonais, né à

  1. (1) Les historiens arméniens qu’a résumés M. Soukias de Sooaat lut donnent le nom de Pouzant Bosdos.