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Page:Hoffman - Phèdre, tragédie-lyrique en 3 actes, 1786.djvu/19

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impure :

Dis-moi plutôt de les cacher,

Dis-moi de me soustraire à toute la nature. [155]

OENONE.

D'où vient ce désespoir affreux ?

Pourquoi le juste ciel est-il sourd à vos vœux ?

PHEDRE.

Des vœux ! Hélas ! Dans ma misère,

Il m'est défendu d'en former.

Du mal dont je rougis cesse de t'informer. [160]

OENONE.

Achevez d'éclaircir ce terrible mystère,

Au nom de l'amitié, laissez-vous attendrir.

PHEDRE.

Laisse-moi me taire, et mourir.

OENONE.

Mourir ! Dieux ! Songez-vous qu'en perdant la lumière,

Vous abandonnez vos enfants. [165]

PHEDRE.