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Page:Hoffman - Phèdre, tragédie-lyrique en 3 actes, 1786.djvu/51

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Ô père malheureux !

Lors-qu’après une longue absence,

Je viens dans mes états jouir de mes succès, [570]

Les murs de mon palais semblent crier vengeance,

Je cherchais le bonheur, je trouve des forfaits.

Quand je cours l'embrasser, mon épouse m'évite ;

Hippolite lui seul, le coupable Hippolite

À mes yeux outragés n'a pas craint de s'offrir. [575]

À Oenone.

Mais qui force la Reine à fuir de ma présence ?

Loin d'un époux qui peut la retenir ?

OENONE.

Hélas ! Seigneur, malgré son innocence,

La reine croit son honneur outragé,

Et votre épouse attend que vous ayez vengé, [580]

Ou pardonné le crime qui l'offense.

THESEE

Pardonner ! Ah ! Plutôt par un juste trépas,

D'un perfide ennemi délivrons mes États.

OENONE.

Ah ! Seigneur, modérez une fureur soudaine.

THESEE