Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/113

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lie qui s’est emparée si puissamment de toi. Sais-tu bien que les galanteries peuvent avoir des suites épouvantables ! Tu marches comme un insensé sur une glace fragile qui se brisera sous tes pas. Tu t’engloutiras ; et je me garderai de te prêter la main pour te secourir, je t’en préviens. Que le diable emporte ta musique, si tu ne sais pas l’employer à autre chose qu’à troubler le repos d’une femme paisible !

— Mais, répondis-je, pensez-vous donc que je songe à me faire aimer de la baronne ?

— Singe que tu es ! Si je le pensais, je te jetterais par cette fenêtre !

Le baron interrompit ce pénible colloque, et les affaires m’arrachèrent à mes rêveries. Dans le salon, la baronne m’adressait seulement quelques mots, mais il ne se passait pas de soirée sans que je reçusse un message de mademoi-