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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/127

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se retourna et s’approcha de moi avec un maintien presque orgueilleux, que je ne lui connaissais pas.

Elle me regarda fixement et me dit : — Votre oncle est le plus vénérable vieillard que je connaisse. C’est le génie protecteur de notre famille !

Je ne répondis rien. Son baiser circulait dans toutes mes veines, Adélaïde entra, — la lutte que je soutenais avec moi-même se termina par un déluge de larmes que je ne pus retenir. Adélaïde me regarda d’un air étonné et en riant d’un air équivoque ; — j’aurais pu l’assassiner !

Séraphine me tendit la main et me dit avec une douceur inexprimable : — Adieu, mon ami ! adieu. N’oubliez pas que personne n’a jamais mieux compris que moi votre musique.