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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/141

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On pense bien que je ne me fis pas prier. Mais au moment où je me disposais à frapper doucement à la porte de l’appartement de Séraphine, le baron se présenta tout à coup devant moi. Il parut surpris, et m’examina d’un regard perçant.

— Que voulez-vous ici ? Ce furent les premières paroles qu’il me fit entendre. Bien que le cœur me battît violemment, je me remis un peu et lui répondis d’un ton ferme : — Je remplis un message de mon oncle, en m’informant de la santé de madame la baronne.

— Oh ! ce n’est rien. — Rien, que son attaque de nerfs ordinaire. Elle repose doucement, et elle paraîtra à table aujourd’hui ! — Dites cela à votre oncle ! — Dites-lui cela !

Le baron prononça ces mots avec une certaine violence qui me fit croire qu’il était plus inquiet de la baronne qu’il ne