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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/166

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avait éteint, il s ecria : — Dieu du ciel ! le baron vient de périr !

En ce moment, des cris plaintifs se firent entendre de la chambre du baron. Daniel trouva les autres domestiques rassemblés autour du cadavre de leur maître. Il était assis sur un fauteuil doré, richement vêtu, et avec autant de sérénité que s’il se fût simplement reposé de son travail. Mais c’était la mort que son repos. Lorsque le jour fut venu, on s’aperçut que le dôme de la tour s’était écroulé. Les lourdes pierres qui le composaiejît avaient brisé le plafond et le plancher de l’observatoire, renversé par leur double chute le large balcon en saillie, et entraîné une partie de la muraille extérieure. On ne pouvait faire un seul pas hors de la porte de la grand’salle, sans courir le danger de faire une chute de quatre-vingts pieds au moins.