Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/168

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yeux. Enfin il étendit le bras vers le cadavre par un mouvement presque nerveux, et murmura ces mots : — Le ciel te forçait-il donc à rendre ton fils malheureux ? Puis, il leva les yeux au ciel, et s’écria : — Pauvre vieillard insensé ! le temps des folies est donc passé ! Tu reconnais maintenant que les étoiles n’ont pas d’influence sur les choses de ce monde ! Quelle volonté, quelle puissance s’étend au-delà du tombeau ?

Le baron se tut de nouveau pendant quelques secondes, puis il reprit avec plus de violence : — Non, ton entêtement ne me ravira pas une parcelle du bien qui m’attend ! À ces mots, il tira de sa poche un papier plié, et le tint de ses deux doigts au dessus de l’un des cierges qui brûlaient autour du mort. Le papier, atteint par la flamme, noircit et prit feu. Lorsque la lueur qu’il répandit se projeta sur le visage du défunt, il sembla