Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/171

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qui s’écroulait davantage, et mettait tout le château en danger, sinon de tomber, du moins d’être fortement endommagé.

— Rétablir la tour ? reprit le baron en regardant le vieux serviteur d’un air irrité. Rétablir la tour ? jamais ! — N’avez-vous pas remarqué, ajouta t-il plus tranquillement, que la tour n’est pas tombée naturellement ? N’avez-vous pas deviné que mon père, qui voulait anéantir le lieu où il se livrait aux sciences secrètes, avait fait toutes ces dispositions pour que le faîte de la tour pût s’écrouler dès qu’il le voudrait ? Au reste, que le château s’écroule tout entier ! que m’importe ? Croyez-vous donc que je veuille habiter ce vieux nid de hiboux. — Non ! mon sage aïeul qui a jeté dans la vallée les fondations d’un nouveau château, m’a montré l’exemple : je veux l’imiter.

— Et de la sorte, dit Daniel à mi-