Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/178

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

montrée, et lui dit que des propos médisans avaient été seuls la cause du traitement qu’il lui avait fait endurer. Il lui annonça en même temps qu’il conserverait sa charge d’intendant, avec un double traitement.

— Je te dois un dédommagement, lui dit-il. Prends un de ces sacs !

Le baron prononça ces mots, debout devant le vieux serviteur, les yeux baissés, et désignant du doigt le coffre. Une rougeur subite se répandit sur le visage de l’intendant, il proféra un long murmure, et répondit au baron : — Ah ! monseigneur, que voulez-vous que fasse de votre or un vieillard sans enfans ? Mais pour le traitement que vous m’offrez je l’accepte, et je continuerai de remplir mon emploi avec la même fidélité.

Le baron, qui, n’avait pas trop écouté la réponse de l’intendant, laissa retom-