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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/183

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n’avait entendu parler que d’une réparation totale du vieux château, et qu’un édifice moderne n’aurait pas le caractère de grandeur et de simplicité qu’offrait le berceau de la race des R… ; mais le baron ne persista pas moins dans sa volonté, et déclara qu’il voulait faire de sa nouvelle habitation un séjour digne de l’épouse qu’il se préparait à y amener. Le baron ne laissait pas que d’aller chaque jour visiter le vieux coffre, uniquement pour contempler les belles pièces d’or qu’il renfermait ; et à chaque visite il ne pouvait s’empêcher de s’écrier : — Je suis sûr que ce vieux renard nous a caché le meilleur de son trésor ; mais vienne le printemps, je ferai fouiller, sous mes yeux, les décombres de la tour.

Bientôt on vit arriver les architectes avec lesquels le baron eut de longues conférences. Il rejeta vingt plans. Nulle