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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/188

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— Et vous, son frère, vous le refusez !

— Oui, s’écria le baron avec violence, je le refuse ! Il n’aura pas un écu des revenus du majorât ; je ne dois pas les aliéner. Mais écoutez la proposition que j’ai faite, il y a quelques heures, à cet insensé, et puis jugez-moi. Le patrimoine de Courlande est considérable, comme vous le savez ; je consens à renoncer à la part qui m’appartient, mais en faveur de sa famille. Hubert est marié en Courlande à une femme charmante, mais pauvre. Elle lui a donné des enfans. Les revenus serviront à les entretenir, et à apaiser les créanciers. Mais que lui importe une vie tranquille et libre de soucis ? Que lui importent sa femme et ses enfans ? C’est de l’argent qu’il lui faut, beaucoup d’argent, afin de pouvoir se livrer à toutes ses folies ! Quel mauvais démon lui a dévoilé le secret des