Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/209

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Val. Un soir, il était resté plein de soucis dans la chambre à coucher du défunt baron de Roderich, où il venait de faire de nouvelles perquisitions, et il travaillait à composer un mémoire en faveur du jeune baron. La nuit était avancée, et la lune répandait sa clarté dans la grande salle, dont la porte était restée ouverte. Il entendit quelqu’un monter les escaliers lentement et à pas lourds, avec un retentissement de clefs. V… devint attentif ; il se leva, se rendit dans la grande salle, et s’aperçut que quelqu’un approchait. Bientôt la porte s’ouvrit, et un homme en chemise, tenant d’une main un flambeau allumé, et de l’autre un trousseau de clefs, s’avança lentement. V… reconnut aussitôt l’intendant, et il se disposait à lui demander ce qu’il venait chercher ainsi au milieu de la nuit, lorsqu’il vit dans toutes les manies du vieillard l’expression