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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/220

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Dès qu’il fut arrivé à K…, il se rendit chez le baron, qui le reçut avec arrogance. Mais la conférence qu’il eut avec lui fut suivie d’un résultat merveilleux ; car, le lendemain, le baron se rendit devant le tribunal, et déclara qu’il reconnaissait la légitimité de l’union du fils aîné du baron Roderich de R…, avec mademoiselle Julie de Saint-Val. Après avoir fait sa déclaration, il demanda des chevaux de poste, et partit seul, laissant sa mère et sa sœur à R… Il leur écrivit le lendemain, qu’elles ne le reverraient peut-être jamais.

L’étonnement du jeune Roderich fut extrême, et il pressa V… de lui expliquer par quel mystérieux pouvoir ce changement s’était déjà opéré ; mais celui-ci remit cette confidence au temps où il serait en possession du majorât. Un obstacle s’y opposait encore ; car les tribunaux refusaient de se contenter de