Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/227

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mais tous les efforts qu’on fit pour rappeler ses sens furent inutiles.

— Mon Dieu ! n’ai-je donc pas entendu dire qu’en prononçant le nom d’un somnambule, on peut causer sa mort ? s’écria le baron. Ah ! malheureux que je suis, j’ai tué ce pauvre vieillard ! C’en est fait de mon repos !

Lorsque Daniel eut été emporté par les domestiques, V… prit le baron par le bras, le conduisit auprès de la porte murée et lui dit : — Celui qui vient de tomber sans mouvement à vos pieds, baron Roderich, est l’assasin de votre père !

Le baron resta pétrifié. V… continua : — Il est temps enfin de vous dévoiler cet horrible secret. Le ciel a permis que le fils prît vengeance de la mort de son père. Les paroles que vous avez fait retentir aux oreilles de ce misérable sont les dernières que votre malheureux père a prononcées !