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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/266

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avis, chantait, souvent au grand scandale des sœurs, de gracieuses chansons maures au moment même où les chœurs du vieux Ferreras s’élevaient jusqu’aux nues. Elle accompagnait ces ballades d’un léger accompagnement qui contrastait singulièrement avec la variété de la musique religieuse, et rappelait le bruit des petites flûtes maures.

Flauti piccoli, des flûtes d’octave, dit le maître de chapelle. Mais, mon bon ami, jusqu’ici il n’y a rien, absolument rien pour un opéra, dans votre histoire ; pas même une exposition, et c’est là le principal. Cependant l’épisode du cistre m’a frappé. — Dites-moi, mon cher ami : ne pensez-vous pas, comme moi, que le diable est un ténor, et qu’il chante faux comme… le diable ?

— Dieu du ciel ! vous devenez de jour en jour plus caustique, mon cher maître de chapelle. Mais laissez-moi continuer