Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/268

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l’office commença. Les sœurs du chœur entonnèrent le sanctus, mais au moment où Julia commençait d’une voix sonore, Pleni sunt cœli gloriâ tuâ, le bruit d’un cistre retentit dans l’église, et la nouvelle convertie, fermant le livre, se disposa à quitter le pupitre. La supérieure voulut en vain la retenir. — N’entends-tu pas les splendides accords du maître ? dit Julia. Il faut que j’aille le trouver, U faut que je chante avec lui. Mais dona Emmanuela, l’arrêtant par le bras, lui dit d’un ton solennel : — Pécheresse qui désertes le service du Seigneur, et dont le cœur renferme des pensées mondaines, fuis de ces lieux ; ta voix se brisera, et les accens que le Seigneur t’a prêtés pour le louer s’éteindront à jamais !

Julia baissa la tête en silence, et disparut.

À l’heure des matines, au moment où les nonnes se rassemblaient de nouveau