Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/59

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ment initié au genre d’affaires qu’il avait à conduire, je lui promis de lui épargner une grande partie de ses travaux.

Le jour suivant, nous étions assis dans une bonne voiture, bien enveloppés dans une immense pelisse, et nous roulions vers R…bourg à travers d’épais flocons de neige, avant-coureurs d’un hiver rigoureux.

En chemin, mon vieil oncle me raconta mille choses bizarres du défunt baron Roderich qui avait fondé le majorât, et qui l’avait nommé, malgré sa jeunesse, son justicier et son exécuteur testamentaire. Il me parla des façons rudes et sauvages du seigneur, dont toute sa famille semblait avoir hérité, et que le baron actuel, qu’il avait connu dans sa jeunesse doux et presque faible, semblait prendre chaque jour davantage. Il me prescrivit de me con-