Aller au contenu

Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/75

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

rentrer, puis tout redevint calme. J’entendis alors mon oncle s’agiter et se plaindre dans la chambre voisine. Cette circonstance me rendit toute ma raison, je pris le flambeau, et j’accourus auprès de lui. Le vieillard semblait se débattre avec un rêve funeste.

— Réveillez-vous ! Réveillez-vous ! m’écriai-je en le tirant doucement et en laissant tomber sur son visage la clarté du flambeau. Mon oncle poussa un cri sourd, ouvrit les yeux, et me regarda d’un air amical. — Tu as bien fait de m’éveiller, neveu, dit-il : j’avais un mauvais rêve ; c’est la salle voisine et cette chambre qui en sont causes, car elles m’ont rappelé des choses singulières qui s’y sont passées ; mais, maintenant nous allons dormir bien tranquillement.

À ces mots, le vieillard se renfonça sous sa couverture, et parut se rendor-