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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/83

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lence que la veille. Le vieillard se dirigea droit vers la porte murée, et d’un pas si assuré que le parquet en trembla. Arrivé à la place où le grattement se faisait entendre, il s’arrêta et s’écria d’une voix forte et solennelle : — Daniel ! Daniel ! Que fais-tu ici à cette heure ?

Un cri terrible lui répondit, et fut suivi d’un bruit sourd, semblable à celui que produit la chute d’un corps pesant.

— Cherche grâce et miséricorde devant le trône de l’Éternel ! Sors de ce monde auquel tu ne peux plus appartenir ! s’écria le vieillard d’une voix plus forte encore.

On entendit un léger murmure. Mon oncle s’approcha de la porte de la salle, et la ferma si violemment, que toute l’aile du château en retentit. Lorsqu’il se remit sur son fauteuil, son regard