Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/103

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pondit encore qu’il était préparé à tout. Cependant il consentit à accepter la compagnie de Jonas, cet homme pieux, aux larges épaules, si bien armé contre l’influence du chant.

La nuit était venue. Tout était encore tranquille. Les poids de l’horloge de l’église montèrent et descendirent avec bruit, et minuit sonna. Un grand coup de vent ébranla la maison, des voix discordantes troublèrent le repos des airs, et le cri des oiseaux de nuit se fit entendre. Wolfframb avait donné cours à ses pieuses méditations, et presqu’entièrement oublié la visite de son adversaire. Un coup violent ébranla sa porte, et une grande figure, environnée d’une vapeur rouge, et les yeux ardens, se présenta devant lui. Cette apparition était si horrible, que tout autre que Wolfframb eût été renversé d’effroi, mais il garda une contenance