Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/107

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dieux ralluma tous les feux de l’amour dans le cœur de Wolfframb. Vainement il cherchait des paroles et des chants pour lui exprimer son ardeur, elle disparut et le laissa plongé dans une rêverie délicieuse. Et pendant ce temps, Nasias chantait, mais Wolfframb n’entendit rien de son chant et se mit à son tour à commencer une chanson où il dépeignit, en poète transporté, toutes les douceurs de l’amour.

Nasias devint de plus en plus impatient et recommença ses bonds désordonnés dans la chambre, en poussant des cris discordans. Wolfframb se leva alors de son fauteuil et ordonna, au nom du Christ et de son saint nom, au démon de s’éloigner. Nasias, vomissant des flammes autour de lui, ramassa alors tous ses livres, et poussa un grand éclat de rire en s’écriant : — Schnib, Schnab, qu’es-tu de plus qu’un gros-